Brain Damage

Brain Damage

David Gilmour

David Gilmour rejoint le groupe Pink Floyd à la demande de Nick Mason, le batteur, en janvier 1968, afin d'épauler sur scène le chanteur guitariste Syd Barrett, un ami d'enfance avec qui il a commencé à jouer de la guitare, et dont le comportement devient de plus en plus erratique. En avril 1968, David Gilmour finit par remplacer définitivement Syd Barrett qui, victime de troubles mentaux, est devenu incapable de jouer et de suivre le groupe.

Il deviendra l'un des facteurs majeurs du succès de Pink Floyd à la fin des années 1960 et dans les années 1970 par sa qualité de jeu à la guitare, et par son chant.

Jusqu'à l'album The Wall (1979), Gilmour alterne essentiellement les compositions et les parties de chant du groupe avec le bassiste Roger Waters.

Les rapports entre Gilmour et Waters se détérioraient de plus en plus, jusqu'à l'album The Final Cut, présenté au dos de la pochette comme un « album de Roger Waters interprété par Pink Floyd ».

Gilmour, souhaitant s'évader avec quelques artistes célèbres - comme il le décrira plus tard -, sort son second album solo en 1984 About Face.

En 1985, Waters déclare que Pink Floyd ne pourrait plus jamais retrouver sa gloire passée et qu'il valait mieux, selon lui, laisser le groupe sur une fin brève, plutôt que sur un album dont la qualité ternirait l'image du groupe. Il quitte Pink Floyd. Mais Gilmour souhaite reprendre les rênes du groupe, et il a du travail : Mason a tellement été anéanti que David dira plus tard dans une interview qu'il ne savait même plus jouer de la batterie ; quant à Richard Wright, il a été expulsé du groupe. Gilmour expliquera :

« J'avais pas mal de problèmes avec la direction du groupe, avant que Waters parte. Je pensais que les chansons étaient si verbeuses que la musique est devenue qu'un accompagnement peu inspirant pour les paroles… The Dark Side of the Moon et Wish You Were Here avaient été très réussis, pas seulement grâce aux contributions de Waters, mais aussi pour la qualité de l'accompagnement de la musique… comparés à d'autres albums plus récents. C'est ce que j'ai essayé de faire avec A Momentary Lapse of Reason, plus concentré sur la musique… »

Gilmour fait donc réintégrer Rick Wright en tant que musicien pour la tournée du nouvel album sorti, A Momentary Lapse of Reason, considéré pratiquement comme un autre album solo de Gilmour aidé par d'autres artistes, les autres membres n'y ayant pas participé grandement. Lors de la parution de l'album, Gilmour affirmera dans une interview française qu'il souhaitait composer de la musique « moderne », et ne pas faire de tournées « nostalgique »

Waters avait quant à lui entamé un procès en 1986 afin que le nom de Pink Floyd n'existe plus. Il perd le procès mais le groupe doit verser près de 40% des gains acquis sur chaque concert et album qu'ils tourneront ou produiront.

En 1994, paraît l'album The Division Bell, un album considéré comme « l'anti-Wall », car traitant de la communication. Cette fois-ci, tous les membres du groupe y ont participé, Wright composera cinq chansons avec Gilmour, dont Wearing the Inside Out où il chante en solo. La même année, Gilmour entame les tournées P*U*L*S*E avec ses amis, et Guy Pratt à la basse pour remplacer Waters.

L'inimitié entre Roger Waters et David Gilmour reste forte et célèbre jusqu'à ce que, à la demande de Bob Geldof, ils acceptent une reformation de Pink Floyd pour le concert londonien du Live 8 en 2005. Ce concert est l'occasion de voir et d'entendre le groupe jouer pendant près d'une demi-heure. Cette performance a ainsi fait hausser les ventes de l'album Echoes: The Best of Pink Floyd de près de 13,43%. Gilmour a donné tous ses profits résultants aux œuvres de charité qui reflètent le but du Live 8.

« Bien que l'objectif principal soit de lever la conscience et faire pression sur les chefs du G8, je ne tirerai pas profit du concert. C'est de l'argent qui devrait être utilisé pour sauver des vies. »

Peu de temps après, il a demandé à tous les artistes connaissant une montée dans les ventes du Live 8 à donner le revenu supplémentaire pour les collectes de fonds du Live 8. Après le Live 8, on a offert aux Pink Floyd 150 000 000 £ pour visiter les États-Unis, mais le groupe a rejeté l'offre. Le 3 février 2006, il a annoncé au journal italien La Repubblica :

« Je pense que j'en ai assez. J'ai 60 ans. Je n'ai pas la volonté de travailler encore plus. Pink Floyd a été une partie importante dans ma vie, je me suis amusé, mais c'est fini. Pour moi il est beaucoup moins compliqué de travailler seul. »

Et il a également affirmé qu'en participant au Live 8 avec Waters, Pink Floyd ne finirait pas sur une note aigre :

« Il y avait plus qu'une raison d'y participer : premièrement, pour soutenir la cause. La deuxième est le rapport inconfortable entre Roger et moi que je portais tout le long de ma vie dans mon cœur. C'est pourquoi nous avons voulu jouer et laisser la fange derrière nous. Troisièmement, je pense que je l'aurai regretté si j'avais décliné la proposition. »

Toujours en 2002, à la suite d’un concert programmé par Robert Wyatt lors du Meltdown Festival, David Gilmour et des invités jouent trois concerts semi-acoustiques au Royal Festival Hall de Londres. À cette occasion, un critique évoque un « dieu du rock métamorphosé en héros folk du XXIe siècle ».

Le 20 février 2006, Gilmour a encore parlé du futur des Pink Floyd quand il a été interviewé par Billboard.com : « Qui sait ? Mais je n'ai aucun projet pour faire cela. Mes projets sont de faire mes propres concerts et d'enregistrer mes solos ».

En mars 2006, On An Island, le nouvel opus solo de David voit le jour. Les deux fidèles compères Rick Wright (Pink Floyd) et Robert Wyatt (ex-Soft Machine) participent à l'album. L'album est en tête des charts dans de nombreux pays (à l'exception de la France), confirmant ainsi sa popularité. Une tournée internationale suit et un double DVD live intitulé Remember that Night - Live at the Royal Albert Hall est commercialisé depuis le 17 septembre 2007. Un deuxième concert de cette tournée a été publié sous forme audio et DVD en septembre 2008 : Live in Gdańsk.

Depuis leur apparition au Live 8 en 2005, Gilmour a toujours répété qu'il n'y aurait pas d'autres réunions avec les Pink Floyd. Cependant, en 2007, dans une interview avec Phil Manzanera, il a affirmé que « tout n'était peut être pas encore fini » et qu'il projetait de faire « quelque chose » dans le futur. Mais avec la mort de Richard Wright en septembre 2008, le dernier espoir de revoir les Pink Floyd réunis s'évanouit à jamais et semble désormais impossible. Gilmour a dit à propos de Wright :

« Parmi la multitude de questions que l'on se pose sur qui ou qu'étaient les Pink Floyd, Rick a été très souvent oublié. Il était doux, gentil, sans prétention et privé, discret et humble, mais sa voix et sa façon de jouer étaient vitales et rendaient les chansons de Pink Floyd magiques et célèbres. Comme Rick, je ne trouve pas facile de m'exprimer en mots, mais je l'ai aimé et il me manquera énormément. Je n'ai jamais joué avec quelqu'un d'aussi sage que lui. »

Le samedi 10 juillet 2010, David Gilmour et Roger Waters se sont produit sur scène dans le cadre de l'œuvre de charité Hoping. En compagnie de Guy Pratt (basse et guitare acoustique), Harry Waters (claviers), Andy Newmark (batterie), Chester Kamen (Guitare) et Jonjo Grisdale (claviers) les deux ex-membres de Pink Floyd ont interprété quatre titres : Know Him Is To Love Him (écrit par Phil Spector), Wish You Were Here, Comfortably Numb et Another Brick In The Wall (Part 2).

Le 12 mai 2011, David Gilmour et Roger Waters se sont produit sur scène à l'O2 Arena de Londres lors de la tournée mondiale The Wall de Roger Waters. David et Roger ont notamment interprété Comfortably Numb, l'un des trois morceaux qu'ils composèrent et signèrent ensemble dans l'album The Wall, les deux autres étant Young Lust et Run Like Hell.